La lithiase biliaire correspond au fait d’avoir des calculs dans les voies biliaires. Ils sont le plus souvent situés dans la vésicule biliaire. La cholécystectomie correspond à l’ablation de la vésicule, organe stockant partiellement la bile qui se déverse dans l’intestin (duodénum) lors de la prise alimentaire. La production de bile (> 800 mL/jour) est un mécanisme assuré par le foie permettant l’élimination de certains déchets du métabolisme et la réabsorption par le tube digestif de certains nutriments. Elle s’écoule à travers le canal cholédoque dont la partie distale chemine à travers le pancréas. La vésicule biliaire n’est qu’un réservoir de bile (50-60 mL) rattaché au choledoque permettant son stockage et sa concentration entre 2 repas.
La bile peut sédimenter et donner des calculs, le plus souvent cholestéroliques. Ils sont favorisés par l’âge, le sexe féminin, la grossesse, le surpoids, certains médicaments, des facteurs génétiques etc.
Lorsque les calculs sont découverts fortuitement, il est inutile de traiter ou de surveiller, il s’agit de la situation la plus fréquente. En revanche lorsqu’ils sont symptomatiques, ils entrainent des crises douloureuses (colique hépatique) et peuvent se compliquer d’une infection de la vésicule (cholécystite) ou d’une migration calculeuse dans le cholédoque responsable de pancréatite, d’obstruction biliaire (jaunisse ou ictère) voire d’infection grave (angiocholite). La cholécystectomie devient alors nécessaire soit en urgence soit pour prévenir une nouvelle crise et ses possibles complications. Elle se discute également dans des cas plus rares de polypes vésiculaires symptomatiques ou de plus de 10 mm.
Avant l’intervention, il est nécessaire de vérifier l’absence de calcul dans le canal cholédoque, raison pour laquelle un examen d’imagerie (échographie le plus souvent) et une prise de sang (bilan hépatique) vous sont prescrits en première intention.
Elle se déroule sous anesthésie générale, généralement sous cœlioscopie et en ambulatoire sauf cas particulier. Elle dure généralement moins d’une heure et consiste à sectionner entre deux clips le canal cystique (reliant la vésicule au cholédoque), son artère et décrocher la vésicule du foie permettant ainsi son ablation et le retrait des calculs.
Une analyse microscopique de la vésicule est systématiquement réalisée. En fonction des conditions opératoires (inflammation, etc.) et pour votre sécurité, une conversion en laparotomie (ouverture abdominale) peut être nécessaire. Parfois, un drain est laissé en place prolongeant de quelques jours votre hospitalisation.
Comme toute intervention, des complications spécifiques sont possibles, telle une plaie des voies biliaire. Elles sont rares mais peuvent nécessiter un drainage, une antibiothérapie voire une ré-intervention. Elles seront abordées plus spécifiquement lors de la consultation.
La vésicule n’étant qu’un réservoir de stockage ne produisant pas la bile, cette dernière continue de s’écouler par le cholédoque dans l’intestin en postopératoire sans conséquences habituellement sur votre digestion.
Certaines personnes peuvent ressentir transitoirement quelques nausées ou des troubles du transit les premières semaines, notamment après un repas riche. Aucun régime n’est nécessaire, une alimentation saine est juste recommandée, sans excès.
Il est normal de ressentir les premiers jours de la fatigue et quelques douleurs au nombril, en regard du site opératoire et aux épaules. Ces dernières sont liées aux gaz de cœlioscopie et elles doivent être soulagées par la prise d’antalgiques mineurs.
Il est important de se mobiliser précocement, de marcher, tout en respectant le premier mois la règle de la non-douleur. Les douches sont possibles, les baignades à éviter les 10 premiers jours. Les activités sportives pourront être reprises après la consultation post opératoire à 1 mois.